Ce trek ou plutôt cette randonnée est méconnue du public est un lieu unique loin des sentiers battus. Personne ne pourrait accuser l’ancien site inca de Waqrapukara, à Cusco, d’être trop visité. En fait, la plupart des gens n’en ont même jamais entendu parler. Lorsque l’on associe les mots « forteresse inca » et « Pérou », on pense immédiatement au Machu Picchu, cette citadelle mondialement connue et site du patrimoine mondial de l'UNESCO.
La vérité est que le Machu Picchu accueille chaque année bien plus d’un million de visiteurs. Tellement que l’UNESCO envisage de l’ajouter à la liste du patrimoine mondial en péril en raison de son avenir précaire, que ce soit avec ou sans téléphérique.
Peu de gens réalisent qu’en dehors du Machu Picchu, il existe dans la région de Cusco plusieurs alternatives mystérieuses et moins connues. L'une des meilleures d’entre elles est Waqrapukara. Ce monument archéologique impressionnant, perché au sommet des montagnes dominant la rivière Apurímac, n’a été découvert que récemment. Il n’a été désigné comme patrimoine culturel national qu’en 2017 !
Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles une randonnée d'une journée à Waqrapukara constitue une alternative unique à la visite du Machu Picchu. Lisez la suite pour découvrir ce trésor caché du plateau sud de la Vallée Sacrée, son histoire fascinante et comment vous y rendre.
Que signifie Waqrapukara ? L'ancien Pérou.
Tout d’abord, parlons du nom du site, qui peut sembler un peu difficile à prononcer. Le nom Waqrapukara provient de la langue quechua : « waqra » signifie « corne » et « pukara » désigne une fortification située au sommet d’une colline. Le nom se traduit donc par « forteresse en forme de corne ». Il n’est pas difficile de voir pourquoi ce nom lui a été donné : la forme distincte de la structure ressemble à une sorte de couronne posée sur le sommet de la montagne, ou à deux cornes pointues.
Le nom est cependant un peu énigmatique, car à l'époque des Incas et même avant, l'Amérique du Sud n'abritait ni taureaux, ni vaches, ni animaux avec des cornes similaires. Le bétail a été introduit par les Espagnols au XVIe siècle. Alors pourquoi une forteresse ancienne aurait-elle été nommée d’après une corne ?
Il existe un autre nom, plus commun, utilisé par les habitants pour désigner Waqrapukara : Llamapukara. Ce nom offre une autre interprétation de la forme emblématique de la citadelle, qui pourrait ne pas ressembler à deux cornes, mais plutôt aux deux oreilles dressées d’un lama ! Cela est plausible, car les lamas étaient des animaux sacrés pour les Incas, utilisés pour transporter des charges sur de longues distances, et également sacrifiés lors de cérémonies importantes. Ce ne serait pas le premier site historique comparé à la forme d’un animal. On dit que le Machu Picchu est en forme d’oiseau, et que Cusco a été construit en forme de puma. Ces ressemblances étaient profondément symboliques. Certains croient que les esprits animaux veillent sur ces anciens sites, et que l’esprit du lama est présent à Waqrapukara.
Une destination comme nulle part ailleurs
Lorsque la plupart d’entre nous cherchent des destinations de voyage, plusieurs facteurs peuvent nous attirer. Certains préfèrent des paysages spectaculaires. D'autres optent pour des sites riches en histoire. Certains recherchent l’aventure. Et certains essaient de trouver des endroits hors des sentiers battus. Waqrapukara coche toutes ces cases.
Le site s’élève majestueusement d’un profond ravin, à 4 300 mètres au-dessus du niveau de la mer (soit 14 100 pieds de hauteur). Pour mettre cela en perspective, l'altitude du Machu Picchu est de 2 430 mètres (7 970 pieds). Les sommets de la chaîne de montagnes des Andes s’étendent à perte de vue, et de puissantes rafales de vent balaient le canyon en contrebas. Tout au fond, on aperçoit le chemin sinueux de la rivière Apurímac qui se fraie un passage.
Le sommet de la colline, situé dans la province d’Acomayo, est bordé de larges terrasses herbeuses et un ancien escalier de pierre serpentant le long de son flanc. D'un point de vue archéologique, il est difficile de distinguer ce qui a été sculpté par les humains de ce qui est un produit naturel de la géologie. Il est rare de se trouver dans un lieu sans aucune autre personne, mais tant que Waqrapukara ne bénéficiera pas de la renommée de ses sites voisins comme Coricancha, Sacsayhuamán et Ollantaytambo, il restera préservé des foules et un lieu de tranquillité rare.
Les origines anciennes
Le charme de Waqrapukara réside dans son mystère – mais cela signifie que de nombreux faits historiques sont encore spéculatifs. Comme il s'agit d'une découverte relativement récente, les vérités derrière ces pierres sont encore en cours de déchiffrement, ce qui est excitant. Que savons-nous déjà de ce site inhabituel ? Depuis quand existe-t-il et quel était son objectif ?
Nous ne connaissons pas encore la date exacte de la construction de la forteresse, mais il est supposé – étonnamment – qu’elle précède de loin les Incas. Il est dit que le site était à l'origine une petite citadelle appelée Llaqta Pukara, construite par et pour le peuple Qanchi, peut-être entre 1500 et 1000 avant notre ère.
Pendant l'Empire Inca, en particulier sous le règne de Wayna Qhapaq, le site a été conquis et de nouvelles constructions (celles visibles aujourd'hui) ont été ajoutées. Les historiens pensent qu'il a été construit en tant qu'observatoire astronomique, ainsi qu'un sanctuaire dédié au dieu créateur Illa Teqci Pacha Kamaq Wiraqocha.
L'architecture et l’agencement
Les Incas avaient un talent particulier pour intégrer leurs structures dans le paysage, et c'est ce qui rend des sites comme Machu Picchu et Waqrapukara si époustouflants. À première vue, vous pourriez ne même pas remarquer les éléments artificiels – les bâtiments sont construits sur des falaises, parfaitement intégrés dans leur environnement. La maçonnerie semble se fondre harmonieusement dans les formations rocheuses de la vallée, célébrant à la fois les caractéristiques naturelles et les structures cérémonielles.
Les ruines sont regroupées autour des deux pics centraux – les « cornes » ou « oreilles de lama ». Ces pics sont entourés d'un ensemble de bâtiments en pierre rectangulaires, dans lesquels on trouve des niches décoratives, des portes à double et triple jambages, des passages et des salles cérémonielles. Tous ces éléments architecturaux indiquent que ce site avait une importance particulière pour les Incas – un lieu de cérémonies, de religion et de signification politique.
Entre les deux cornes, une grotte naturelle abrite une petite fenêtre offrant une vue spectaculaire sur la vallée. Était-ce un point d’observation astronomique ? Peut-être. Le génie des Incas se manifeste partout ici, où architecture et paysage sont en parfaite symbiose.
Autour de cette colline, huit terrasses closes, de 153 mètres de longueur et 1,8 mètre de hauteur, descendent en cascade. Ces terrasses, reliées par des escaliers en pierre, sont incroyablement bien conservées, et vous pourrez y apercevoir des peintures rupestres d'animaux tels que des vigognes, des lamas et des alpacas. Ces représentations sont préhispaniques, preuve que Waqrapukara est bien plus ancien qu’on ne le pense.
La randonnée vers Waqrapukara : une expérience unique
Ce que vous attendiez avec impatience : la randonnée. Pour accéder à Waqrapukara, vous devrez faire un effort physique. Cela fait partie de l’aventure. Le parcours est relativement isolé et les sentiers sont peu balisés, mais cela fait partie de l’expérience unique que Graine de Voyageur vous propose. Avec un guide, vous ne risquez rien, et vous comprendrez en profondeur l’histoire et la magie de la région.
La marche vers Waqrapukara est considérée comme modérée à difficile en fonction de votre point de départ et de votre condition physique. Voici quelques facteurs à prendre en compte :
Altitude : Le site se situe à environ 4 300 mètres d'altitude, ce qui peut rendre la randonnée plus exigeante en raison de la raréfaction de l'oxygène. Cela peut provoquer des symptômes de mal d'altitude chez certaines personnes.
Distance : La distance de randonnée varie entre 10 et 15 kilomètres aller-retour, avec des sections en montée.
Terrain : Le sentier traverse un terrain montagneux avec des pentes parfois abruptes, des escaliers en pierre et des sections non balisées. La dernière partie de l'ascension vers le site est particulièrement raide et peut être éprouvante.
En résumé, cette randonnée est idéale pour les randonneurs ayant une bonne condition physique et une expérience en haute altitude.
Mais cela ne doit pas être un frein. Même si vous manquez de temps, Waqrapukara est une escapade parfaite à ajouter à votre itinéraire, que ce soit en une journée ou en y passant la nuit. Imaginez-vous, seul sous un ciel étoilé dans les montagnes péruviennes, loin de tout, en harmonie avec la nature. Le luxe ultime, c’est la tranquillité et l’évasion que vous ne trouverez nulle part ailleurs.
Soyons clairs : ce que vous venez de découvrir n’est pas pour tout le monde. Waqrapukara n’est pas une destination touristique classique, c’est un lieu réservé à ceux qui ont le courage de sortir des sentiers battus. Et si vous êtes ici, c’est que vous faites partie de cette élite. Graine de Voyageur est l’unique agence capable de vous emmener là où personne d’autre n’ose s’aventurer, dans une expérience de voyage sur mesure qui dépasse tout ce que vous pourriez imaginer.
Nous ne proposons pas simplement des randonnées, nous redéfinissons le voyage, créant une fusion parfaite entre aventure, histoire et mystère. Pendant que d'autres se contentent de copier les itinéraires classiques, nous traçons la voie de l'exploration authentique, là où la nature et l’histoire se rencontrent dans un ballet harmonieux que vous seul pouvez admirer.
Avec Graine de Voyageur, vous ne suivez pas une simple visite, vous créez un voyage sur mesure authentique qui vous laissera des souvenirs uniques.
Comments